Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 12:39

Vous êtes nombreux a chercher à attribuer ou à dater vos porcelaines et faïences...

On trouve sur le net de nombreux liens qui recensent les marques de fabriques.

Je vous communique ici 2 liens particulièrement utiles pour les marques de Gien et de Limoges

Marques de Gien : télécharger le pdf http://www.gien.com/cms/upload/UserFiles/File/repertoire.pdf

Marques de Limoges: Rendez-vous sur le site http://manufrancois.free.fr/index_fichiers/Page1689.htm

En ce qui concerne les décors de toutes sortes de services de tables , rendez vous sur http://www.replacements.com/

Ce site spécialisé en vente de pièces de remplacement pour l'Art de la Table collecte des pièces de toutes les fabriques et de toutes les époques et les propose à la vente.

Verrerie, couverts, services de table...

Vous pourrez ainsi peut être identifier vos propres objets et avoir une idée du prix à payer pour les remplacer ou compléter votre service...(.bien sûr, cela n'a rien à voir avec le prix que l'on pourrait vous offrir pour vos propres objets si vous vouliez les vendre - il faut bien rémunérer le travail de l'intermédiaire!-), mais cela vous donne une estimation de votre bien).

Attention, ce site est uniquement en anglais!

Partager cet article
Repost0
2 mars 2014 7 02 /03 /mars /2014 08:37

Je ne résiste pas à vous faire partager le texte de présentation rédigé par la maison OSENAT pour cette " Commode rectangulaire en placage d'acajou et citronnier" d'époque Directoire par Georges Jacob ou Jacob Frères.

 

Description qui présente largement le style du Directoire.

Commode de forme rectangulaire, en placage d’acajou, citronnier amarante et ébène ; les montants à mufles de lion et jarrets terminés par des griffes en bois patiné imitant le bronze. Elle ouvre à quatre tiroirs décorés de losanges, cygnes affrontés, palmettes et des moulures en acajou. Dessus de petit granit reposant sur une gorge moulurée. Par Georges Jacob ou Jacob Frères (non signée) Epoque Directoire vers 1792-1795 (fentes, petits manques, petites usures) H : 90,5 L : 115 P : 59,5 cm 20 000/30 000 € Provenance : Ancienne collection Jacob-Desmalter et restée dans sa descendance jusqu’à ce jour. Cette commode a été exécutée d’après un dessin de Charles Percier"  Elle est reproduite dans « Le Mobilier Français Directoire Consulat Empire » Marie-Noëlle de Grandry, Paris, 1996, Massin Ed., p. 46. et dans : « Meubles et ensembles Epoque Directoire et Empire » YvonneBruhammer et Monique du Fayet, Paris 1965, Massin Ed., p.17, fig. 17. Elle est à rapprocher du secrétaire à abattant, au décor identique de losanges en placage de citronnier marqueté en amarante de libellules et reproduit dans le même ouvrage p.41, °15. Biographie : Georges II Jacob (1768-1803) et François-Honoré-Georges Jacob (1770-1841), fils du menuisier Georges Jacob, s’associent en 1796 sous la raison sociale “Jacob Frères”. Dans cette association, l’aîné gère l’administration et François-Honoré-Georges, dessinateur talentueux, assure la partie technique. La créativité et la qualité d’exécution de cette commode atteste de la parfaite complémentarité et collaboration entre les architectes Charles Percier, Pierre-Léonard Fontaine et les ateliers Jacob. Ils fournissent des croquis de meubles. La maison familiale, grâce à la reprise économique au lendemain de la Révolution et à la faveur dont elle jouit auprès des Bonaparte, connaît à cette époque un important essor. En effet, les frères Jacob décorent et aménagent plusieurs hôtels particuliers. En 1797, Joséphine commande l’ameublement de la maison de Bonaparte, rue Chantereine. Madame Récamier reçoit pour sa chambre l’un des ensembles les plus célèbres de l’association des deux frères. On compte également parmi leurs clients les citoyens : Pottier, Fournier, Gaudin ou l’actrice Mademoiselle Mars. A partir de 1800, Georges II et François-Honoré-Georges sont chargés de remeubler le château de Malmaison, et à la même époque, ils livrent de nombreux meubles pour l’installation du Palais de gouvernement le la République française aux Tuileries. A l’exposition industrielle de l’an IX, ils remportent la médaille d’or pour les meubles qu’ils exposent. Au décès de son frère, François-Honoré-Georges continue seul l’activité jusqu’en 1825, date à laquelle il cède l’entreprise à son fils. L’influence ou plus exactement la « Régence » de Percier et Fontaine sur l’Art français ne peut se comprendre qu’en considérant la partie décorative de leurs réalisations consignée dans le « Recueil de décorations intérieures 1801-18122, véritable manifeste et illustration de l’art antique, auquel disaient-ils, il faut toujours revenir : On retrouve dans cette commode les principes qui leurs sont chers3: -« on se flatterait en vain de trouver des formes préférables à celles que les Anciens nous ont transmises » -L’ameublement se lie de trop près à la décoration des intérieurs, pour que l’architecte puisse y être indifférent…. - La beauté des matériaux est par elle-même le plus beau des décors - Le nécessaire ne doit jamais être sacrifié à l’agréable - On doit épurer les formes dictées par les convenances Leur fantaisie est notable dans les motifs décoratifs, ils ont puisé aux sources de l’art antique et réussi une prodigieuse assimilation. Conservé dans une collection privée Charles Percier, Pierre François Léonard Fontaine Didot, 1812: Recueil de décorations intérieures: comprenant tout ce qui a rapport a l’ameublement, comme vases, trépieds, candélabres, cassolettes, lustres, girandoles, lampes, chandeliers, cheminées, feux, poêles, pendules, tables, secrétaires, lits, canapés, fauteuils, chaises, tabourets, miroirs, écrans, etc… Journal de 1799 à 1853, Pierre-François-Léonard Fontaine Paris en 1987 l’École nationale supérieure des beaux-arts et l’Institut français d’architecture.
Superbe comode proposée par la maison Osenat le 23 mars prochain a Fontainebleau
Partager cet article
Repost0
7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 13:50
Assiettes Lebeuf Milliet et Cie

bonjour, je possède deux assiette lebeuf milliet avec au dos inscrit médailles d'or 1834-39 et 44 en incrusté 5c décor grosse fleur avec pétales rouge feuilles verte et au départ de cette fleur des petites fleurs rouge de deux pétales et feuilles vertes le tour de l'assiette est en continuité des feuilles verte avec des fleurs bleue j'aimerais connaitre leurs valeurs merci d'avance cc

Assiettes Lebeuf Milliet et Cie

Vos assiettes ont été fabriquées entre 1844 et 1849. Le cachet ovale aux griffons ne comporte pas encore la mention de la date de la médaille d'or de 1849. Mr Lebeuf a déja mis au point la faïence feldspathique appelée également porcelaine opaque et il invente en 1840 le petrocérame. Afin d'améliorer la qualité de la terre de pipe (des assiettes beaucoup plus anciennes et qui étaient plus fragiles), on ajoute à la pâte pour la blanchir du silex calciné et broyé, et du kaolin pour la rendre plus dense . Un rapport de la commission octroie aux fabricants une médaille d'or qui sera renouvelée aux expositions suivantes 1844 - 1849. Ce genre de procédé pour les pâtes va connaitre différents noms suivant les manufactures comme granit, terre de fer et encore d'autres noms. C'est ce procédé qui lui vaut ces médailles, la faïence étant jugée plus résistante que celle de Creil.

Les deux fabriques ont été réunies à partir de 1840 et vont entrer dans l'industrialisation de la production..la grande période de cette manufacture.

Vos assiettes en faïence fine à décor émaillé polychrome sont typiques de cette production préindustrielle et très bien conservées. Un décor floral peint à la main ce qui augmente leur qualité, celui ci semble être au pochoir.

Le motif floral central d'une rose sur le bassin est relevé d'une frise de myosotis sur l'aile, souligné de deux filets sur le marli et la bordure.

En ce qui concerne l'estimation, hélas la valeur marchande de ces beaux objets anciens de près de 2 siècles n'est pas au goût du jour ...je pense qu'un collectionneur pourrait offrir autour de 30 euros pour une telle pièce.

Assiettes Lebeuf Milliet et Cie

Merci à Patricia qui a bien voulu coopérer à cet article et nous propose quelques modèles de la période industrielle (autour de 1880) des manufactures de Creil et Montereau et Choisy le Roi..je vous invite a suivre son blog

http://passionfaience.canalblog.com/albums/marques_des_faiences_de_creil__montereau_et_choisy_le_roi/index.html

Creil et Montereau 1884
Creil et Montereau 1884

Creil et Montereau 1884

Choisy le Roi  1878Choisy le Roi  1878
Choisy le Roi  1878Choisy le Roi  1878
Choisy le Roi  1878Choisy le Roi  1878

Choisy le Roi 1878

Partager cet article
Repost0
4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 19:13

L’époque Louis Philippe ouvre la période de l’industrialisation et de la standardisation du mobilier. La machine commence à être utilisée, mais les meubles sont encore assemblés et terminés à la main dans des ateliers. Le créateurs s’orientent vers des meubles plus accessibles : plus économiques, plus solides, plus « utiles ». On voit donc apparaître des meubles plus standardisés.

L’acajou est souvent utilisé car il s’agit d’un bois nouveau, donc qui se distingue des bois indigènes traditionnels, et dont la commercialisation se « démocratise ».

Les créateurs recherchent des formes simples et pratiques, logeables dans des lieux d’habitation plus exigus, donc « fonctionnels » La table de salle à manger est l’une des pièces de mobilier des plus caractéristiques de cette époque.

Le modèle de base est un plateau reposant sur 4 pieds tournés et pourvu des deux abattants qui permettent de réduire son encombrement. Elle peut trouver sa place totalement ouverte ou contre un mur, en demi-lune.

La table Louis Philippe

 

Les modèles plus originaux sont les tables à 6 ou 8 pieds, dotées d’un système d’allonges. Le plateau central s’ouvre en son centre découvrant un système de coulisseaux qui permet d’intégrer de 2 à 8 allonges, portant ainsi la longueur de la table de 1,5 mètre à 3 ou 4 mètres. Ces tables peuvent accepter de 10 à 24 convives une fois déployées.

Le plateau est souvent en bois massif sans bandeau. Les plus beaux modèles sont ornementés de becs de corbins sur le pourtour. Il repose sur un piètement cannelé (dit parapluie), tourné ou associant les deux techniques ; ou encore à simple ou double balustre (dit « JACOB »). Les pieds sont le plus souvent terminés par des roulettes. Celles-ci ont parfois disparu et ont été remplacées par des terminaisons rapportées en forme de boule pour préserver la hauteur de la table.

On trouve parfois une première allonge du même bois que la table, qui lui donne une forme ronde (si elle est ovale quand elle est fermée) ou ovale (si elle est ronde à l’origine), et permet de la présenter continuellement ouverte (au moins en partie).

 

 

 

La table Louis Philippe
La table Louis Philippe
La table Louis Philippe

L’ingéniosité des créateurs de l’époque s’est surtout exercée dans les meubles à mécanisme. Parmi les tables, les modèles les plus originaux sont les tables demi-lune à allonges. Fermées, celles-ci se présentent comme des consoles et s’adossent contre le mur ; et grâce à un système de pieds escamotables et d’un double système d’ouverture, elles acceptent des allongent qui portent leur capacité de 4 à 10 ou 12 convives.

La table Louis Philippe
La table Louis Philippe

Nous proposons toujours des modèles acajou ou noyer, 6 pieds tournés ou pieds gaine, 2 a 4 allonges...les prix varient de 2000 et 400 euros suivant la qualité du meuble...ici un très beau modèle en acajou diamètre 160, 4 allonges de 50..on est à plus de 5000 euros

La table Louis Philippe
Partager cet article
Repost0
8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 10:45

Pour illustration de l’articles sur la porcelaine de Limoges , j’ai reçu 2 questions sur des objets Haviland…voici mes réponses ..on peut remarquer les différences de fabrication entre les objets de la fin du XIX°, souvent oeuvre de dcorateurs de renom et ceux du XX°, plus souvent fabriqués en série.

 

Bonjour,

Je vous écris car j'aimerais connaitre l'estimation de ce joli plat.

J'ai fait quelques recherches mais n'étant pas spécialiste j'ai pu aussi partir sur une mauvaise piste ?

Il est signé E. Jochum août 1889, et H & Co souligné avec un L en dessous.

J'ai donc supposé que c'était une porcelaine de chez Haviland, décorée par Edouard Jochum (ancien Maire de Boulogne).

En ce qui concerne la date, j'ai fait le rapprochement avec le banquet des Maires qui s'est déroulé le 18 août 1889 à l'exposition universelle de Paris.

Voilà, j'espère que ces éléments (s'ils sont corrects) pourront vous aider à estimer ce joli plat.

Vous verrez sur les photos jointes qu'il est en très bon état.

En vous remerciant du temps que vous pourrez accorder à mon message.

Sincères salutations.

 

plat1-1.jpgplat2-1.jpg

 

Bonjour,

Cette marque a été utilisée de 1876 a 1889. A partir de 1881, Charles Haviland dirige l'atelier d'Auteuil. Il travaille notamment avec un chromiste du nom de Jochum. C'est lui qui a décoré votre plat qui fait sans doute partie d'un service ; Edouard Jochum était effectivement maire de Boulogne.  On peut penser que si ce plat avait été fait à l’occasion d’un évènement particulier le nom de l’événement serait mentionné sur l’objet, mais après tout pourquoi pas ?

Cordialement

 

Bonjour,

Nous avons hérité de ma grand-mère un service en porcelaine Haviland redoré…

 

theo-haviland-2.jpgtheo-haviland-1.jpg

 

Bonjour, 

La marque est celle de Theodore Haviland, utilisée entre 1925 et 1936..pleine période de la crise de 29, où la maison Théodore Haviland qui travaille surtout à l'export va enregistrer une diminution significative de son chiffre d'affaires.

Il s'agit sans doute d'une pièce d'un service...mais je ne saurais vous donner le nom du décor...

Cordialement

Partager cet article
Repost0
2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 18:22

Meilleurs voeux à tous..merci pour vos encuoragements, vos remerciements, vos questions, vos suggestions...

 

Je publie quand j'ai le temps, je réponds à vos questions parfois avec retard, mais presque toujours....n'hésitez pas à me contacter: spécialement en matière de céramique, mobilier, horlogerie, tableaux et objets d'art contact@net-antiquites.comRecemment-mis-a-jour2.jpeg

Partager cet article
Repost0
18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 15:32

Autant que possible je réponds aux questions des internautes..mais j'ai parfois du mal à renseigner au sujet de faïences relativement récentes car la production à été pléthorique et de qualité très diverse au XX° siècle. 

Deux objets m'ont été soumis...

si l'un d'entre vous peutidentifier la manufacture et la période, nous vous en serons très reconnaissants..Merci de votre aide   Panier.Faience.Capo.Di.Monte.jpeg

IMAG0318

Partager cet article
Repost0
27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 15:50

 Si vous lisez cet article, c’est que le "Limoges", j’entends la porcelaine de Limoges vous  dit quelque chose, et je parierais volontiers que chez vous (peut être pas dans votre placard en ville, je comprends bien que vous n’avez pas assez de place) mais chez votre mère ou dans le buffet de votre grand mère, avez du Limoges…retournez toutes les assiettes et autre vaisselle. …et oui, vous en avez ! 

Mais qu’en faire ?....c’est un peu ringard ou trop précieux comme décor, ça tient de la place, c’est fragile et puis surtout…ça ne passe pas au lave vaisselle…

Autres temps autres mœurs…..mais c’est votre héritage, c’est notre passé , belle époque où la France laborieuse vivait de son industrie et où les familles attachaient de la valeur à l’art de la table. : art des objets, art des manières, partage de longs moments en famille et transmission des valeurs…. 

Je ne vais pas ici raconter l’histoire de la porcelaine de Limoges ; d’autres l’ont fait bien avant moi, et je vous invite pour cela à vous reporter, comme souvent à l’article de wiki pedia 

 http://fr.wikipedia.org/wiki/Porcelaine_de_Limoges 

mais je voudrais juste retenir votre curiosité et vous aider à mieux connaître ces objets, vous donner l’envie de les respecter, de les conserver…..et si décidemment vous n’en voulez pas, au moins de réfléchir avant de les jeter.

 

Toute la production de Limoges n’a pas été de grande qualité et il y a eu, surtout au XX° siècle des productions très ordinaires vendues en masse….celles la, oubliez les…

Amusez vous plutôt à repérer et à identifier sur les brocantes, chez les antiquaires, dans les ventes et chez vos proches les beaux objets aux formes et aux décors parfois désuets mais si charmants qui représentent tant de travail des tourneurs, ouvriers de chauffe qui passaient plus de 80 heures d’affilée auprès des fours, décorateurs, créateurs et autres peintres….ingénieurs et industriels toujours en recherche de nouvelles clientèles et de nouvelles techniques..

 

Pour parler plus « antiquités », je me propose ici de vous donner quelques repères et quelques liens utiles pour satisfaire votre curiosité.

 

On peut distinguer 3 grandes époques dans l’art du Limoges


Les débuts : 1775 jusqu’à 1840 environ


Epoque des grandes découvertes dans la maîtrise de la fabrication de la porcelaine : le blanc parfait, la cuisson, les recherches sur les couleurs, les procédés de fabrication. Paris  avait une longueur d’avance sur Limoges, mais Limoges avait la terre, le bois et la main d’œuvre…si bien qu’assez vite les « blancs » furent produits en grande partie à Limoges et expédiés a Paris pour y être décorés…

Des merveilles ont été réalisées à cette époque et les experts savent grâce à de nombreux indices et à leurs connaissances des productions de l’époque, identifier les pièces, les attribuer et les dater. Retenez que durant cette période pratiquement tout était fait à la main : tournage ou moulage et application des décors. Le plus souvent les pièces sont blanches ornées de filets ou bordures monochromes ou dorés. On trouve très peu de pièces de cette époque sur les brocantes, mais il en circule encore. Vous en trouverez  chez les antiquaires et dans les ventes publiques.

Mais sachez les repérer si vous en avez dans votre entourage : le premier critère est votre œil, c’est tout simplement magnifique…dans les proportions, dans la simplicité, dans l’art! jusqu’à la révolution, les pièces sont signées, mais après 1790 et jusqu’au premier quart du XIX° siècles elles sont rarement signées, cette obligation ayant été abrogée…mais assez vite les fabricants veilleront à identifier leur production et les signatures vont réapparaître sur les fonds et sous email. Signatures à la main ou au pochoir, puis après 1850/60 imprimées au tampon.

Les formes, les marques de coulage ou coutures après moulage, les marques de cuisson, les décors, la transparence de la pièce sont autant d’indices qui guident l’œil de l’expert…regardez votre pièce de très près si elle vous paraît belle et faites la parler !

Dans cette catégorie je citerais les fabriques suivantes :

Au XVIII° : la fabrique du Comte d’Artois, la Seynie,

 

Dans la première moitié du XIX°, la production de développe et l’on voit se multiplier les initiatives : ateliers de décoration, commissionnaires travaillant pour l’exportation, artistes, ouvriers et industriels tentés par cette branche d’activité. De grands noms émergent qui n’ont pas encore trouvé leur dimension mais créent des splendeurs :  Etienne Baignol, Pierre Tharaud et François Alluaud maîtres des créations sous l’Empire et la Restauration, les Pouyat à la fabrique du Pont de Noblat ..et nombreuses autres fabriques locales à découvrir…

 

La deuxième moitié du XIX° siècle

 

C’est la grande époque du Limoges. L’industrialisation se développe, l’apparition de la nouvelle clientèle bourgeoise favorise le commerce, le contexte économique est porteur…l’industrie porcelainière à Limoges se structure et se concurrence.

Beaucoup de décorateurs ou artistes créent leur propre usine et implantent des fours, citons par exemple Ardant, Lesme, Gibus et Redon, Sazerat,  Jean Chapus ….et surtout, des agents commerciaux qui  achetaient les pièces de Limoges pour l’exportation décident d’implanter sur place leur propres usines de production : les plus célèbres sont David, Charles et Théodore Haviland , Charles Ahrenfeldt, Tressemanes et Vogt qui sera par la suite cédé à Raynaud. D’autres grands noms émergent également Lanternier, qui sera  d’abord spécialiste des têtes de poupées,  Legrand tourné vers l’appareillage électrique, et les tanneries vers l’appareillage culinaire….

 

Les productions de cette époque sont innombrables et de toute qualité. Plus de la moitié de la clientèle était étrangère et de nombreuses productions étaient spécifiquement étudiées pour plaire à cette clientèle.

A partir de 1875 les maisons font de plus en plus appel à des décorateurs de renom : Braquemond, Edouard Dammouse pour Haviland and Co, Colomera pour William Guérin qui succède à Pouyat….puis plus tard Suzanne Lalique et Jean Dufy pour Théodore Haviland.

 

La plupart de ces productions portent une marque et sont fabriquées industriellement. Les pièces sont calibrées, les décors le plus souvent polychromes, sont imprimés puis chromolithographies, la dorure devient plus généreuse, elle n’est plus simplement et filets ou contours, elle entre dans les décors ou est largement utilisées en incrustations dans des bordures. On voit apparaître la porcelaine de couleur au bleu de four, céladon puis ivoire et rouge…on ne perçoit plus les défauts qui font tout le charme des pièces uniques, faites entièrement à la main…tout devient parfait.

La plupart de ce pièces, quand elles sont en bon état et qu’elles répondent aux goûts artistiques de notre époque, ont actuellement une cote certaine en tant qu’antiquités. Les pièces signées de grands noms d’artistes sont même très recherchées…ne passez pas à côté !

 

Limoges-Theodore-haviland-vers-1910.jpg limoges-Vultury-1890.jpg

 

Limoges Theodore haviland vers 1910 marque limoges-Vultury-1890-marque.jpg  

 Théodore Haviland  1903 1925                                             Vultury 1890

 

Limoges-William---Guerin-1891-1932.jpg limoges-sazerat-vers-1870.jpg

 

Limoges William & Guerin 1891 1932 marque limoges sazerat vers 1870 marque

William et Guerin                                                            Leon Sazerat

 

Le XX° siècle


La grande période va durer jusqu’à la guerre de 14/18 et la crise de 29 anéantira les tentatives de redressement des entreprises durement touchées par la guerre et souvent courageusement reprises par les veuves ou enfants, souvent encore très jeunes…

La période Art Nouveau sera assez peu valorisée dans les objets de l’époque, la période Art Déco aura plus de succès, avec de nombreux objets décoratifs, sculptures animalières et objets d’art…la sélection sera très sévère et resteront dans les années 60 les signatures contemporaines : Bernardeau et Cie, qui rachète en 1970 l’affaire Vigneaud et prend le 1° rang, Raynaud, Haviland SA, G.D.A puis Royal Limoges., Lanternier, Coquet et Cie, Giraud et Cie, Lafarge, Tharaud etc…

 

societe-porcelainiere-marque-depuis-1930.JPG societe-porcelainiere.JPG

 

Société porcelainière depuis 1930

 

limoges-william---guerin-vers-1920.jpg limoges-william---guerin-vers-1920-marque.jpg

 William et Guerin vers 1920

 

La production est totalement industrialisée, les fours tunnel à cuisson continue implantés, les formes standardisées, les décors sérigraphies, l’or liquide largement utilisé, les produits traités pour résister au lave vaisselle…et la production est en chute…irréversiblement…..productions dont la qualité baisse pour résister à l’envahissement des porcelaines importées d’Asie, les entreprises ferment ou sont rachetées par des capitaux étrangers…

 

C’est pourtant ces productions du milieu du XX° siècle que je vous engage à rechercher, à acheter et à utiliser…elles sont encore très abordables et prendront de la valeur….ce ne sont pas des objets de vitrine et vous pouvez les utiliser…la vaisselle et les objets d’art personnaliseront votre intérieur en y apportant beaucoup d’originalité..

 

Quels objets acheter ?


De la vaisselle….évitez le service de 140 pièces, vous n’en aurez pas l’utilisation..mais amusez vous a réassortir une douzaine d’assiettes a désert ou a soupe d’un service de qualité..ou encore recherchez une douzaine d’assiettes aux décors différents, toutes d’une fabrique différents, mais dans des nuances semblables produites dans les m^mes périodes…chacun de vos invités reconnaitra ainsi aisément son assiette…recherchez les pièces de forme : une belle saucière, une soupière, un compotier , des bols à bouillon, des pots à crème, un service a café, une verseuse….

 Des objets d’art : vases, sculptures animalières, boites, coupes de présentation….

 

G.D.A.JPG imperatrice

 

G.D.A-depuis-1977.JPG     imperatrice-Haviland-et--Parlon-depuis-1941.JPG

G.D.A deouis 1920                                     Imperatrice Haviland et parlon depuis 1941

 

Haviland-et-Parlon-copie-1.JPG service-cafe-the-limoges-reynaud.JPG

 Havialnd et Parlon                                                         Raymaud


Quelle est la cote ?


Il en circule pas mal sur le net : sites de brocante, e-bay et autres…vous y trouverez une bonne idée des prix sur le marché…

Je ne donne pas d’estimation pour tous les objets n’ayant pas au moins un siècle d’âge…pour les objets XIX°, vous pouvez me contacter….la marque vous aura permis de dater les objets…

 

Voici quelques exemples illustrés…

 

 

Les marques

 

Les américains sont toujours très « found of « Limoges…..en témoigne ce site ou vous trouverez toutes sortes de boites et miniatures décoratives production contemporaines ou plus anciennes de Limoges pour l’exportation

L’intérêt de ce site est qu’il répertorie toute une série de marques de fabrique de Limoges et ce lien vous sera très utile pour identifier et dater vos trouvailles.

http://e-limoges.com/makers.php

 

L-bernardaud-et-cie-de-1900-a-1978.png Jammet-et-Seignolles.JPG

Bernardaud                                                                    Jammet et Seignolles

Liens utiles


 Pouyat http://pouyat.pagesperso-orange.fr/porcelaine/porcelaine_fichiers/page0002.htm

 Histoire de la porcelaine de limoges http://www.lachaniette.com

 Attention aux arnaques http://arnaque.porcelaine.free.fr/topic/index.php


Et pour en savoir plus… Deshoulières et Pillivuyt ….Limoges ou pas ? La porcelaine en Berry

http://www.encyclopedie-bourges.com/porcelaine1.htm

Partager cet article
Repost0
24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 19:39

Je publie ici un échange de correspondances au sujet d’un objet provenant de la fabrique de Creil… L’assiette est suffisamment originale et rare pour attirer l’attention des amateurs et surtout nous  aimerions en savoir plus sur la signature et la valeur de la pièce… merci à nos lecteurs pour les compléments d’information qu’ils voudront bien nous apporter

 

Je me permets de faire appel à vous car j’ai retrouvé, dans le grenier de ma grand-mère, une assiette visiblement assez ancienne dont j’aimerais partager la découverte avec vous. Elle vous intéressera peut-être pour sa rareté (?) dans le mesure où je n’ai pas réussi à retrouver ce motif sur les sites consacrés à la faïence ancienne.

 

N’étant pas très féru en la matière, je n’ai aucune idée de sa valeur. Peut-être pourriez-vous m’aider sur ce point.

 

Vous trouverez les photos que j’en ai faites en pièce jointe. Vous noterez au dos de l’assiette les inscriptions :

 AssieteStCricqCasaux.jpg  InscriptionStCricqCasaux.jpg

Porcelaine opaque

St CRICQ CASAUX et Cie

A CREIL

1934

MEDAILLE D’OR

 

Je serais heureux d’avoir votre sentiment sur cette pièce.

 

Avec mes remerciements,

 

Bonjour,

Votre assiette présente un décor répertorié dans l'ouvrage "la faïence fine française" aux éditions Massin. 

Le décor est imprimé en noir, rehaussé de polychromie et représente un décor extrême oriental. 

plat a roti creil-copie-1


Dans cet ouvrage, l'objet est répertorié avec une marque de Creil et Montereau. L'originalité de votre pièce réside dans le fait qu'elle porte une marque de Creil imprimée en vert, marque que je n'ai jamais pas retrouvée dans ma documentation.

Je suppose que le décor a été crée antérieurement à 1834..sans doute autour des années 1820

Comme vous le proposez, je vais publier cet article sur le blog….peut être un amateur éclairé nous en dira t il plus...

Quant à l'estimation, cela dépend de la rareté de la pièce et je n'ai pas vraiment de références..

 

 

Partager cet article
Repost0
21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 15:38

Une lectrice m’a envoyé en début de mois quelques photos d’une saucière, elle voulait en connaître l’origine  et avoir si possible une estimation.

sauciere-1.JPG

Au premier coup d’œil, j’identifie une porcelaine anglaise, sans doute du XIX° siècle. Mais qu’en dire de plus…

La marque portée sur cet objet est très intéressante et je la décrypte.

A ce sujet, je voudrais faire partager à mes lecteurs le lien suivant qui donne des indications très précieuses sur les marques de porcelaine anglaise.

http://www.squidoo.com/IDpotterymarks

Pour cette marque,

sauciere-marque.JPG

Nous savons maintenant que la pièce date du 4 Aout 1880…

Mais je reste toujours interrogative sur la fabrique…et je sollicite l’aide d’un amateur de porcelaine anglaise…..d’avance, je le remercie des informations qu’il pourra nous donner.

 

Partager cet article
Repost0